Le vin perçu comme une vraie boisson « plaisir » s’apprécie davantage si l’on en sait un peu plus sur le sujet. Et si vous appreniez à mieux le connaitre ? Vous voilà amateur de vin et vous désirez donc pouvoir progresser dans votre connaissance des vins.
Terroir, millésime, cépage, mais que signifient réellement ces termes ? Sachez qu’il y a d’innombrables facteurs qui contribuent à la personnalité d’un vin. Chaque étape du chemin que le raisin parcourt jusqu’à sa mise en bouteille fera le style et le type d’un vin. C’est un subtil mélange entre actions humaines et facteurs environnementaux qui crée justement autant de diversité.
Les principaux types et styles de vin
Quand on dit : « type de vin », on parle le plus souvent de la couleur du vin. Tout le monde connait : le rouge, le rosé et le blanc. Mais ce serait dommage d’en rester à cette notion basique. Après ces 3 grands types de vin, la teneur en alcool, en sucre, l’effervescence ajoutent une différence supplémentaire. Il y a donc également le vin mousseux ou le champagne, le vin liquoreux ou moelleux qui est beaucoup plus sucré et le vin fortifié qui est plus fort en alcool que les autres. On y a ajouté environ 20 % d’alcool.
Le type de vin est une caractéristique purement objective qui résulte de plusieurs choses que l’on verra ci-dessous.
Quant au style du vin qui vient compléter le type, c’est la sensation, la saveur que donne le vin quand on le déguste. Plusieurs adjectifs sont utilisés et les fins connaisseurs ont un vocabulaire beaucoup plus riche, mais on peut déjà reconnaitre les : doux, sec, léger, fruité, tannique. Pour définir le style, il n’y a pas de règle, il vous suffit de décrire le caractère ou ce que vous ressentez.
Le vin rouge peut par exemple être léger, charnu ou charpenté. Pour la majorité des consommateurs, les vins Beaujolais sont réputés légers. Et ceux de Cahors sont secs, forts, puissants. Le vin blanc est sec comme les vins d’Alsace ou corsé comme ceux de Bourgogne ou encore doux comme le Sauternes.
Bref, le style du vin est subjectif.
Le cépage, l’ADN de la vigne
La vigne est une plante ultra résistante. Elle est capable de survivre à presque toutes les conditions climatiques, de résister aux maladies et de s’adapter à des types de sols très variés.
Le mot « cépage » est utilisé pour parler de la variété de la vigne utilisée pour la fabrication du vin. On identifie les cépages à partir du feuillage et du fruit donc de la grappe. Pour prendre un terme scientifique, la grande majorité de la vigne trouvée en Europe est de la subdivision de la famille des vitacées, du genre vitis et de l’espèce vinifera. Parmi les milliers de cépages dans le monde, 20 seulement sont utilisés pour les 80 % de la production de vin. Le vitis vinifera est l’unique cépage pour obtenir des vins de qualité.
Il y a alors les cépages blancs et les cépages rouges qui sont les plus communs. Selon le milieu, le climat et la méthode culturale, chaque vigne va évoluer d’une manière différente. Chaque viticulteur personnalise ses vins à sa manière. C’est ce qui nous permettra d’avoir un gout, un arôme et une texture différente pour chaque bouteille.
On utilise principalement des cépages à chair blanche pour fabriquer du vin. C’est la couleur de la peau qui viendra après définir la couleur du vin. Cépage blanc pour le vin blanc, cépage rouge pour le vin rouge et le rosé. Seulement pour le rosé, la peau sera enlevée au milieu du processus.
Le terroir, le gout de la terre
Si vous discutez avec un vigneron, à un moment donné, il va vous parler de son « terroir ». C’est un mot qu’on entend souvent dans la gastronomie. Le terroir désigne un ensemble de vignobles d’une région particulière ayant le même sol et le même climat.
Voici ce qui fait la particularité d’un terroir :
les conditions climatiques : la pluviométrie, la température, le soleil, le vent…
les conditions géographiques : l’altitude, l’exposition au soleil, le relief. La vigne puise ses éléments nutritifs profondément sous la terre. Elle aime la terre dure et sèche. Plus elle souffre et plus elle produit des fruits de qualité.
les pratiques culturales de la région : certains viticulteurs suivent des méthodes ancestrales et d’autres choisissent d’y apporter leur touche personnelle ou des techniques modernes même pendant la vinification.
la géologie : la terre doit être assez généreuse pour donner de sa personnalité et de ses caractères à la vigne.
Chaque terroir produit un vin au caractère unique, cela a donné naissance aux appellations. En France, on compte plus d’une centaine de terroirs, les plus connus : le vignoble du Languedoc-Roussillon, celui de la vallée du Rhône ou de la Loire, le Bordeaux, etc.
Le millésime, un chiffre qui en dit long
Ahh le millésime, toute une histoire ! Oui, en effet, c’est un repère dans le temps. Vous avez remarqué l’année inscrite sur l’étiquette de votre bouteille, c’est l’année de la vendange et de la fabrication de ce vin. C’est le millésime.
Pourquoi est-ce si important de connaitre le millésime ?
Parce que côté climat, les années ne se ressemblent pas. Et comme tous les fruits, les raisins sont sensibles aux changements climatiques. Il y a donc de mauvais millésimes, mais surtout d’excellents millésimes : une année où tout était parfait, la température, le soleil, l’apport en eau, etc. Au bon moment, au bon endroit ! Oui, car un bon millésime à Bordeaux ne l’est pas forcément en Bourgogne.
Cela permet en tout cas d’évaluer la qualité du vin et va aussi déterminer son prix. Pour les vins mousseux et les champagnes, ils n’ont pas de millésime, car la grande majorité provient d’un assemblage de cuvées. De rare fois, il est possible de trouver un champagne millésimé élaboré pendant une année exceptionnelle à partir de raisins vendangés dans l’année.
Désormais, vous ne choisirez plus votre vin au hasard et vous saurez en dégustant et en observant la bouteille ou son étiquette, toute son histoire et sa personnalité. À savourer et à boire avec modération !